Organismes de formation en PACA

Depuis Mars 2011 je suis formateur responsable de formation de la filière préparant au « titre professionnel Ouvrier du Paysage » homologué de niveau V dans un centre de rééducation professionnelle pour adultes handicapés,(voir le site Handicap projets et ambitions) où j’enseigne les cours de botanique, pédologie (sciences du sol), climatologie, la reconnaissance des végétaux. Dernièrement je fus interpellé par les difficultés d’apprentissage d’un stagiaire et plus particulièrement, en botanique valeur propédeutique de la pédologie climatologie et reconnaissance des végétaux.
Après avoir décrit le contexte venons-en à la situation proprement dite, les stagiaires se présentant en face de moi viennent de milieux sociaux, intellectuels et présentent des handicaps très différents les uns des autres puisqu’ils peuvent être du registre neurologique, physiologique, sociologique ou physique.
Cela faisait deux mois que nous étions sur le cours de botanique où nous avions montré, décrit, touché, décomposé, distingué, analysé, comparé, observé les différentes parties d’un végétal (racines, tiges, feuilles, fleurs, fruit) sur plusieurs séances. Chaque séance faisait l’objet de régularisation de groupe, de synthèse et reformulation de manière participative, puis pour mesurer le niveau de connaissances de mes stagiaires je les ai évalués simultanément par écrit collectivement, puis à l’oral individuellement.
Si le résultat pour la plus part fut satisfaisant dans les deux situations, pour un stagiaire ce fut la catastrophe, aucune réponse ne venait dans un cas comme dans l’autre et ce, malgré le ciblage de mes questions, le réconfort sur sa personne, la reformulation brève et concise de la partie du cours concerné à savoir « la feuille »
Devant ce constat d’échec j’ai dû me résigner à cet état de fait , le réconforter à nouveau et lui expliquer que ce n’était pas grave en soi, qu’il avait malgré tout, fait preuve de persévérance depuis le début de sa formation ce n’était tout simplement pas le bon moment et que nous reprendrons ce point ultérieurement, l’échec faisant parti de l’apprentissage.
Il me semblait très important de trouver de nouvelles sources de motivation en lui expliquant qu’il avait les capacités de réussir, que peu importe le temps qu’il faudra, l’important étant d’atteindre l’objectif qu’il s’est fixé et nous emprunterons le ou les chemins nécessaires pour y parvenir.
Nous avons repris ultérieurement dans différentes circonstances notamment sur le terrain en travaux pratique, l’apprentissage cognitif de cette matière point par point et ce, individuellement pour limiter le manque de confiance en lui et la peur de l’échec vis-à-vis des autres apprenants, cependant, malgré une approche différente, celle ci ne suscitait toujours pas de meilleurs résultats quant à la réponse à ma question posée « comment reconnaître une feuille sur un végétal ? ».
Depuis cette situation délicate ; beaucoup de questions me vinrent à l’esprit.
Comment faire pour apprendre, identifier, mémoriser, reconnaître, déterminer, adapter quelque chose qui pour moi semble simple à comprendre alors que pour l’apprenant c’est l’incompréhension la plus totale ?
Est-ce la méthode pédagogique employée qui n’est pas en adéquation avec l’apprenant ? Est-ce le contenu ou la forme qui n’est pas adapté à cette situation ? Avons-nous la bonne réflexion sur les objectifs de la formation ? N’y a-t-il pas eu d’erreur sur l’orientation de l’apprenant ?
Etait- il toujours motivé pour apprendre, si non comment le remotiver ?
Avais-je moi-même suffisamment de dynamique motivationnelle pour transmettre ce savoir?
Quelle stratégie pédagogique à mettre en œuvre dans cette situation ?
La motivation suffit-elle ou non à transmettre du savoir ? Quel est le problème sous-jacent ? Qu’est-ce que la motivation et le savoir ? Comment transmettre le savoir ? Et à qui le transmettre ?
L’homme a toujours cherché à améliorer sa connaissance, maîtriser son avenir. Cette amélioration de connaissances se réalise souvent par le biais des expériences et l’intérêt que l’on y trouve. Quel intérêt et pourquoi suscitons nous le désir d’apprendre ?
Le savoir n’est vraiment utile que s’il est transmis. L’homme a toujours cherché à améliorer sa situation, ses connaissances, sa maîtrise et son avenir ; donc, c’est une démarche naturelle que d’aller vers le savoir. Dans la transmission, il y l’idée de passage, c’est-à-dire qu’il faut être au moins deux pour la transmission, le possesseur du savoir et le ou les récepteurs.
La problématique que l’on a est double : Comment transmettre ? Et à qui ? Autrement dit, comment se caractérise l’art d’apprendre ?
Quand on parle de connaissances, de compétences, on parle du savoir être et du savoir-faire. Les méthodes pédagogiques sont passées d’un savoir à transmettre où le récepteur n’était que passif, à comprendre, s’approprier le savoir de manière active. Cette idée que l’apprenant construit son savoir, qu’il participe à son éducation, lui permet de donner un sens aux notions de désir et savoir.
Pour transmettre, il faut de la volonté, de l’empathie, de la souplesse d’esprit, de la psychologie, du savoir, de l’énergie ; le tout étant d’être avant toute chose, à l’écoute de l’apprenant afin de comprendre ses attentes et ses projets.
Il me semble très important de trouver des sources de motivation en expliquant à l’élève qu’il a les capacités de réussir, lui donner confiance, que peu importe le temps nécessaire, l’important pour lui étant d’atteindre l’objectif visé ; quant à nous, à savoir le tuteur, le guide, l’accompagnateur, le formateur ou l’enseignant l’aider à emprunter le ou les chemins nécessaires pour y parvenir.
Cela m’amène à me questionner à nouveau sur le désir et le savoir : « Jusqu’où le désir de savoir peut-il m’accompagner ? Est-il sans fin ou bien possède t-il une limite ? Si oui laquelle ?

Christophe DESCROIX

Ecole Nationale Supérieure du Paysage (Versailles 78- Marseille 13)
Diplôme Architecte Paysagiste
Master Paysage et Aménagement
Certificat d’études Supérieures Paysagères
http://www.ecole-paysage.fr/site/ensp_fr/index.htm

CFPPA de Vaucluse ( Carpentras 84 – Marseille 13)
Licence Professionnelle Aménagement du Paysage
BTS Aménagements Paysagers
BPA Travaux des Aménagements Paysagers
http://cfppadevaucluse.fr/index.php/contacts

LEGTA Antibes (06)
CPEG (Classe préparatoire aux grandes écoles du Paysage)
BTS Aménagements Paysagers
BAC Professionnel Aménagements Paysagers
http://www.vertdazur.educagri.fr/

Lycée Agricole Aix-Valabre (Gardanne 13)
BTSA Gestion et Protection de la nature
BAC Professionnel Gestion des milieux naturels et de la faune
BPA Travaux des Aménagements Paysagers
http://www.epl.valabre.educagri.fr/

CFPPA Hyères (83)
BPA Travaux des Aménagements Paysagers
http://www.hyeres.agricampus.educagri.fr/

Centre de Rééducation Professionnelle (Mimet 13)
Titre Professionnel « Ouvrier du Paysage »
http://www.centrepaulcezanne.fr/

Une réflexion sur “Organismes de formation en PACA

  1. Bonjour.
    heureux de découvrir ce blog si bienveillant. Car oui, la botanique comme la technique Espaces verts que j’ai moi-même enseignées 15 ans en bts et BP , sont bien passionnantes en soi…mais inutile si pas pour être transmises.
    Je crois que vous mettez dans le mille avec votre questionnement. Cela a été aussi ma motivation que de’enseigner de manière à être compris et intéressé par le plus grand nombre. et puis,parfois, c’est l’énigme.
    Cela aussi nous amène vers d’autres manière de penser qui nous sont étrangères.mais qui demandent à être regardées.
    Cet art de la pédagogie est passionnant, car c’est chercher dans le mystère de l’homme, sans faire de philosophie de bas étage. N’empêche, traviller sur la motivation est plutôt…motivant !
    il faut regarder aussi du côté des difficultés nouvelles car banles aujourd’hui, que sont les dys-
    Dyslexie, troubles du langage et de la pensée etc.
    Bravo, continuez à vous poser ces questions essentielles.
    Philippe
    verttitude@bbox.fr

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